Presque simultanément, deux négociations interprofessionnelles jugées “compliquées” sont sur le point d’aboutir :
- celle relative à l’assurance chômage d’une part
- celle relative à la formation professionnelle d’autre part.
Les textes semblent devoirs être potentiellement approuvés par la quasi totalité des acteurs de la négociation.
La CGT risque de se retrouver la seule à ne pas signer mais, même cette centrale, risque d’avoir un regard plutôt mesuré sur les textes finaux.
Pourtant les chausses trappes du gouvernement n’ont pas été simples à éviter, notamment sur la formation, avec un jeu parallèle Etat-Régions à l’initiative du gouvernement.
Cette attitude pour le moins “réservée” à l’égard des acteurs de la démocratie sociale aura sans doute galvanisé les intéressés.
Le MEDEF encore présidé, pour l’heure, par Pierre Gattaz aura clairement fait des avancées pour assurer le résultat. Les utilisations massives de contrats courts finiront bien en bonus-malus, sans doute après un tour de négociation dans les branches concernées.
Sur la formation la refondation ne sera pas au rendez-vous car, c’est à l’évolution, que syndicats et patronats ont donné la préférence.
Ces accords “motivés” sont aussi une réponse pragmatique et cinglante à certaines velléités présidentielles.
L’accueil des démissionnaires candidats à l’assurance chômage n’aura non seulement pas fait recette, mais aussi convaincu l’ensemble des acteurs de réduire au maximum cette possibilité.
Le débat sur le contrôle des demandeurs d’emploi avait donné le ton d’une grande réserves des partenaires sociaux sur la pertinence des projets très “en marche” du Président Macron.
Ce dernier sera sans, aucun doute, encore plus défiant vis à vis du paritarisme après ce pied de nez.
La réponse sera peut-être brutale même, mais elle sera alors coûteuse, car même en étant dehors de l'”ancien système”, il est tout de même compliqué de gouverner durablement le pays contre les acteurs représentatifs de la société civile.
A ce pied de nez, succéderont assurément d’autres grimaces . Il faut s’en inquiéter.
Pour l’heure nous attendons impatiemment les textes finalisés et les analyses des négociateurs…..à suivre….